Co-auteur : Homéric
Ourasi est le champion des trotteurs. Joueur, rebelle, conquérant, ce bel alezan a une personnalité et une vie hors du commun. Destin d’un cheval mythique, qui goûte aujourd’hui un repos bien mérité.
70 min. – Cie Phares et Balises |
Cinquante-huit victoires dont quatre Prix d’Amérique (en 1986, 1987, 1988 et 1990) : avec ce palmarès jamais égalé, Ourasi a sans doute été le plus grand trotteur du 20ème siècle.
« Quand il sortait du dernier tournant, il couchait les oreilles en arrière et puis là, plus personne ne pouvait l’attraper », raconte Rachel Tessier, sa première propriétaire.
« Il s’envole comme un Concorde qui décolle. Il y a lui et les autres », ajoute Olivier, son lad (celui qui garde et soigne les chevaux de course). Cheval rebelle, Ourasi avait la particularité d’attendre les dernières secondes pour battre ses adversaires, d’où son surnom de roi fainéant. Ses accélérations de fin de course avaient le don de soulever l’enthousiasme du public. Impérial dans l’effort, cet alezan brûlé, à la robe d’or, n’a jamais fait rien comme les autres. « C’était toujours lui qui commandait plus que moi. Des deux, j’avais l’impression que c’était moi le cheval, et lui dans le sulky », avoue Jean-René Gougeon, surnommé « le cocher du sublime ». « C’était un cheval qui aimait bien tester son monde », précise Philippe, son premier lad. Mais, malgré treize ans d’exploits hippiques, Ourasi n’eut pas de descendant à la hauteur. Au grand désespoir de ses acheteurs, il se révéla un piètre étalon. Sauf avec une jolie jument baie : trois étreintes, trois poulains. Ourasi était-il amoureux ?
Cheval mythique au destin extraordinaire, il coule désormais des jours heureux au haras de Gruchy.
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